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COVID-19: évolution du nombre de personnes décédées en ISRAEL



Nos données proviennent directement de l'université Johns Hopkins, qui centralise toutes les données COVID-19 provenant des différents pays de la planète
Nos graphs sont mis à jour en temps réel.



Voici l'évolution du nombre de décès pour cause de CORONAVIRUS en Israël:

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Le lissage est une technique qui consiste à réduire les irrégularités et singularités d'une courbe en mathématiques. Pour visualiser les tendances et pour supprimer ou limiter les anomalies, il faut lisser les données (la courbe en blanc)

Longtemps en avance en termes de vaccination contre le Covid-19, Israël fait face à une nouvelle flambée épidémique depuis janvier 2022.
Laquelle rappelle que l'arsenal de lutte contre la maladie ne peut pas reposer que sur le vaccin, même s'il reste très efficace.
Après avoir vacciné plus tôt et plus vite, Israël a largement relâché les restrictions sanitaires. Aujourd'hui, le pays est moins vacciné que beaucoup d'autres, et l'épidémie s'envole à nouveau. Sans, toutefois, saturer les hôpitaux.

La situation épidémique en Israël est-elle en train de démontrer que les vaccins contre le Covid-19 sont inefficaces? C'est en tout cas la certitude de nombreuses personnalités anti-vaccin et/ou anti-pass sanitaire: selon elles, ce pays massivement vacciné qui avait retrouvé une "vie normale", est pourtant confronté à une flambée épidémique. Ce serait donc la preuve que le vaccin est inutile, voire dangereux.

La réalité est pourtant bien différente, surtout avec un variant delta bien plus contagieux que ses prédécesseurs.

1. Une vaccination pas si élevée
Longtemps, Israël a fait figure de modèle en termes de vaccination: bien plus tôt et plus vite que le reste du monde, l'État hébreu a massivement vacciné.
Le pays avait totalement vacciné plus de 60% de ses 9 millions d'habitants - contre 40 à 50% en France et chez nos voisins.
Depuis, les choses ont changé: Espagne, Italie, France, ou encore Royaume-Uni dépassent tous largement le taux de vaccination d'Israël, et de très loin.

2. Des effets marqués à l'hôpital...
Pour autant, la vaccination montre toujours son efficacité. Fin août, avec un niveau des contaminations comparable à celui des précédentes vagues, on recensait un tiers d'hospitalisations en moins, et presque moitié moins de formes sévères à l'hôpital.
Et c'était le but recherché par la vaccination: éviter de saturer les hôpitaux, limiter les formes les plus sévères, qui conduisent soit à des décès, soit à des séquelles invalidantes et persistantes. .

3. ... et sur les contaminations
Ces contaminations, d'ailleurs, ont aussi été réduites par une vaccination relativement élevée: les pays qui n'ont pas ou peu accès à la vaccination ont tous subi une flambée épidémique 5 voire dix fois supérieure aux précédentes, comme au Maghreb, par exemple.
En Israël - comme en France - le niveau des contaminations est resté proche de celui des vagues précédentes, en dépit d'un variant delta beaucoup plus contagieux. Autrement dit, le vaccin a largement permis de limiter la casse.

4. Un vaccin imparfait face à un variant très contagieux
Le vaccin contre le Covid-19, s'il se montre très efficace, n'évite pas 100% des contaminations. Il se montre surtout performant pour éviter l'immense majorité des formes les plus sévères de la maladie.
En parallèle, le variant Omicron est beaucoup plus contagieux que les précédentes souches virales.
Les non-vaccinés ont un plus grand risque d'être infectés avec le variant Omicron qu'auparavant: le vaccin ne protègerait de l'infection que d'environ 50%

5. Les formes graves largement limitées
Pour autant, le vaccin reste particulièrement efficace pour contrer les formes sévères du Covid-19 - celles-là même qui sont susceptibles de saturer les hôpitaux et/ou d'entraîner la mort.
C'est ce que permettent de constater les données israéliennes sur le mois d'août - quelles que soient les tranches d'âge observées: chez les moins de 50 ans, 2,5 % des personnes non vaccinées qui ont été infectées par le variant delta ont développé une forme grave, contre seulement 0,13 % des vaccinés infectés (près de 20 fois moins).
Une différence moins marquée chez les plus âgées - qui sont plus à risque de formes graves, mais tout de même: 24 % des non vaccinés infectés âgés de 80 à 89 ans ont développé une forme sévère, contre 10 % chez les vaccinés (2,4 fois moins).
Reste à déterminer si cette plus grande fragilité des plus âgés est due à l'âge, justement, ou à la diminution dans le temps de l'efficacité du vaccin. Et la réponse est sans doute... les deux : selon une étude israélienne, la probabilité d'infection est plus élevée 146 jours après la deuxième dose.
Raison pour laquelle l'État israélien a lancé sa campagne de troisième dose - et envisage désormais une quatrième dose pour les plus fragiles, alors que le variant mu, qui présenterait un échappement immunitaire élevé, se propage...